1954-2024 : il y a 70 ans que les premières Filles du Saint-Esprit arrivèrent à Doukoula, dans le diocèse de Yagoua au CAMEROUN, en la paroisse Notre-Dame de l’Assomption. Depuis le mois d’avril de cette année, la vice-province du Cameroun est dans la mouvance d’actions de grâce envers Dieu et envers les œuvres de nos devancières.
Après plusieurs événements ici et là, le samedi 21 septembre 2024, nous, Filles du Saint-Esprit, associés et autres personnes de bonne volonté, avions demandé une messe d’action de grâce, afin de dire merci au Seigneur pour les soixante-dix ans de notre présence au Cameroun. Cette messe a été présidée, malgré leurs occupations, par Mgr Nicolas NGARTOLENAN, missionnaire Oblat de Marie Immaculée, curé de la paroisse de Doukoula, vicaire général du diocèse de Yagoua, et le père Emmanuel OBINNA, vicaire dans la même paroisse. Dans son homélie, -inspirée des textes de la fête de saint Matthieu, apôtre et évangéliste : Ep. 4, 1…13, Ps. 18 et Mat. 9, 9-13-, le père Emmanuel a fait le lien entre saint Matthieu et les Filles du Saint-Esprit en s’adressant principalement à nous en ces termes : « Filles du Saint-Esprit, vous êtes comme Saint Mathieu dont c’est la fête en ce jour. Saint Matthieu a entendu l’appel de Jésus « suis-moi » et il a tout laissé pour se mettre au service de ses frères et sœurs. De même, en 1954, vos sœurs françaises ont quitté la France, leur pays d’origine, pour porter l’Evangile en terre camerounaise. Elles n’ont pas hésité à s’investir dans l’éducation par les écoles, dans la santé par les dispensaires et les cases santé et dans la pastorale par la catéchèse, l’accompagnement divers, et dans bien d’autres bonnes actions qui mettent la personne humaine debout en lui restaurant sa vie, sa liberté et sa dignité. Que Dieu bénisse toutes les Filles Saint-Esprit qui continuent l’œuvre salvifique de Dieu : mettre l’homme debout et le former pour son épanouissement intégral ! ». Mot très touchant et interpellant pour nous aujourd’hui où les valeurs morales ont considérablement changé.
A la fin de la messe, sœur Angèle HARANGA SILIKAM, vice-provinciale, a réitéré ses remerciements aux pères OMI, à tous ceux qui ont vécu dans cette paroisse, et à toute la population de Doukoula qui a accueilli le tout premier groupe des Filles du Saint-Esprit au Cameroun. S’adressant à nous, elle nous a exhortées à nous « laisser davantage conduire par l’Esprit-Saint dans l’amour de Dieu et des autres » pour être toujours plus attentives et proches des enfants, des malades et des pauvres de notre temps, à l’exemple de nos devancières. En concluant son propos, elle a également invité les jeunes à ouvrir leur cœur à l’appel de Dieu, à ne pas avoir peur de s’engager à la suite du Christ.
Après la messe, nous avons distribué quelques fournitures scolaires (stylos à bille, crayons, cahiers) à plus de 500 élèves nécessiteux sans distinction de confession religieuse, venus de plusieurs établissements primaires et secondaires. Ce modeste geste, « apparemment sans importance », a donné de la joie aux enfants et à leurs parents et, à d’autres un espoir de pouvoir fréquenter l’école cette année.
C’est également pour nous, une occasion de plus pour exprimer notre reconnaissance et notre gratitude à la Congrégation et à nos bienfaiteurs qui ne cessent de nous soutenir dans notre mission ici au Cameroun où, en même temps que la crise socio-économique mondiale, se vivent des situations d’instabilités de toute sorte : Boko-Haram et inondation cette année.
La joie a continué à nous habiter jusqu’au verre d’eau que nous avons simplement et fraternellement partagé. Merci à tous et à chacun pour sa pierre qui contribue à bâtir un monde de plus en plus fraternel. Que Dieu continue à nous donner la force de le témoigner dans nos lieux de mission !
Communauté FSE de Doukoula. Publié le 5 octobre 2024
Photos.
1 : Pendant la célébration eucharistique
2 : Quelques fidèles pendant la messe
3 : Les Filles du Saint-Esprit, les associés, les prêtres de la paroisse et les bénéficiaires
4 : Distribution des cahiers aux jeunes
5 : Jeunes bénéficiaires et sœur Jeneviève
6 : La joie du don