Les sœurs et les associés de la région parisienne se sont retrouvées, à la maison d’accueil des Filles du Saint-Esprit de la rue Chaplain, pour un temps de rencontre et d’action de grâce. Nous avions quelques anniversaires à fêter : les 90 ans de Céline et de Simonne, les 80 ans de Maryvonne et mon jubilé des 25 ans de vie religieuse.
Pour cette occasion, nous avons invité une grande bibliste connue de beaucoup de sœurs et de la famille spirituelle des Filles du Saint-Esprit : Marie-Noëlle Thabut. Elle a cherché à nous connaître et nous a demandé qui nous étions et ce que nous faisions. Elle-même s’est présentée : elle a eu 3 enfants et est veuve depuis l’épidémie de la covid 19 en 2020. Elle s’est passionnée pour l’étude de la bible et propose les commentaires du dimanche sur Radio Notre- Dame depuis une trentaine d’années. Elle écrit aussi des articles dans la revue Magnificat.
Pour nous parler de la mission, Marie-Noëlle a commencé par nous proposer un CD relatant la confection d’une œuvre d’art : une croix en bronze. Pour cette œuvre, les ouvriers participent à la création sans voir tout de suite le résultat. Ils font confiance à celui qui dirige les opérations. Ainsi, nous sommes appelées à vivre dans la confiance pour le dessein bienveillant de Dieu, chacun prenant sa petite part à la manière d’un colibri.
Puis Marie-Noëlle nous a demandé quels étaient les personnages de la bible qui nous inspiraient. Ainsi, nous avons parlé d’Abraham, Moïse, Judith, Tobie, Jonas, Syméon et Anne, longue chaîne de ceux qui ont dit : « Me voici. » Elle nous a fait remarquer que nous n’avons pas à lire la bible au pied de la lettre. Certains passages sont des contes ou des paraboles qui nous invitent à réfléchir. La pointe de la révélation est Eph 1, 9-10 : « Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, conformément au projet bienveillant qu’il avait formé en Christ pour le mettre à exécution lorsque le moment serait vraiment venu, à savoir de tout réunir sous l’autorité du Messie, aussi bien ce qui est dans le ciel que ce qui est sur terre. » Cette affirmation nous maintient dans l’espérance et Marie-Noëlle de nous dire que, selon elle, l’espérance c’est la foi conjuguée au futur. Elle a attiré notre attention sur Rm 8,22 : « Or, nous savons que jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. » Pour elle, Ac 5, 33-39 montre l’ attitude de sagesse de Gamaliel : ce qui vient de Dieu résiste au temps, ce qui ne vient pas de Dieu disparaît. Cette attitude d’ouverture devrait nous inspirer pour accepter tout ce qui change et bouge dans la société ainsi que dans l’Eglise. Nous avons à mettre en œuvre un vrai souci de fidélité en tenant compte du temps où nous vivons.
Nous avons terminé cet échange passionnant par un goûter partagé et un temps de prière. Merci, Marie-Noëlle, de nous avoir fait vibrer à la richesse de la Parole de Dieu.
Odile DESIRE, FSE, pour les sœurs de la région parisienne . Publié le 7 mai 2024