Fête de la Mission

Quelque 500 personnes se sont rassemblées pour la fête de la Mission universelle, le samedi 19 octobre 2024, en la commune de La Prénessaye, Centre Bretagne, France, au sanctuaire Notre-Dame de Toute Aide de Querrien -lieu particulièrement cher depuis l’authentification de l’apparition de la Vierge, en 1652, à une bergère de 11ans, sourde et muette-. Ces personnes, dont une quinzaine de Filles du Saint-Esprit, venaient de tous les coins du diocèse de Saint Brieuc, invitées par le Service de la Mission universelle. Les musiques du groupe « Avelig » inondaient l’espace de leurs airs de fête.
Accueillis par Mgr Moutel, évêque du diocèse, nous avons été invités à vivre la journée dans la joie d’être tous appelés à devenir « disciples missionnaires ».

Des « témoins » diversifiés, tant par l’origine que par la vocation, ont capté l’attention des auditeurs : une laïque en coopération missionnaire envoyée enseigner dans un lycée de Palestine géré par le Patriarcat chrétien dans un environnement musulman,  un diacre enseignant dans un lycée catholique et qui, avec ses élèves, a participé à des actions de solidarité encouragées par l’établissement, deux religieuses, l’une, française, Fille du Saint- Esprit, que sa congrégation a envoyée au Cameroun puis au Tchad, et dont « l’âme est restée africaine » ; l’autre, camerounaise, sœur de Sainte Marie de la Présentation de Broons, qui arrive en France dans un service d’Aumônerie de jeunes, deux prêtres, l’un, africain, ayant assumé en France diverses responsabilités -en école avec des enfants en difficultés, dans un milieu interculturel où l’organisation du vivre-ensemble n’est pas tous les jours facile-, l’autre, français, curé de paroisse, que l’indifférence religieuse croissante conduit à penser avec son équipe, une pastorale de proximité accueillante et fraternelle…
Interrogés sur le sens du « Faire Eglise ensemble », chacun a répondu en fonction de son expérience, de son lieu de mission… Mais tous étaient heureux de « Faire Eglise », ici ou ailleurs…

L’expérience dont ils ont fait part, -car tous ont été bousculés, voire transformés- peut interpeller chacun de nous envoyé « avec nos fragilités », donc appelés à « sortir de soi » pour « aller vers l’autre avec confiance », appelé à « vivre la rencontre et la fraternité » par une « présence simple, de tout son être » dans le respect de l’autre et de sa culture, présence de qualité puisée dans l’écoute de la Parole de Dieu qui rayonne de son AmourMatinée bien remplie !
Après ce menu substantiel, un autre menu nous attendait : tables copieuses dressées par l’équipe de bénévoles du sanctuaire.  

L’après-midi nous réservait de bons moments. Des ateliers nous étaient proposés :  conte, écriture, peinture, danses… puis échange avec les amis de « Madeleine Delbrel » (1904-1964), femme de prière et d’action qui vivait le quotidien tout simplement avec le Seigneur, à la maison, dans le métro, dans la rue…  Echange également avec des membres de « Eglise verte », montrant combien des paroisses sont impliquées dans l’écologie intégrale…

La journée se terminait par un temps de prière commune pour « rendre grâce ». Avant la proclamation de la Parole de Dieu, moment très symbolique qui consonnait très fort avec la journée : transmission du Livre de la Parole, de main en main, d’une génération à l’autre, d’une culture à l’autre.
Envoyés vers tous, nous quittions ce lieu béni en chantant ou écoutant cette prière à Marie :
« Ô Marie, tu connais nos vies, tu connais notre faiblesse,
Tu nous sais pauvres et petits.
Ô Marie, apprends-nous le oui à l’amour qui nous appelle… »

Sœur Armandine BAGOT, FSE. Publié le 29 octobre 2024, lendemain de la fête des Apôtres Simon et Jude.