Du 20 au 25 juillet 2022, à la communauté de Koudougou, BURKINA FASO, se sont retrouvées 17 filles de la classe de troisième à la terminale, pour réfléchir et échanger sur : « Entendre le cri des Pauvres et répondre à l’appel de Dieu. » Elles ont été accompagnées par les sœurs Fatoumata DA, Ida MEDA et moi-même, avec l’appui des sœurs de la communauté. « C’est une poignée de levure que vous jetez dans le cœur de ces jeunes qui fera lever en elles des valeurs humaines, morales et spirituelle » avait mentionné la Vice-Provinciale dans sa lettre pour nous encourager dans l’accompagnement de la jeunesse.
Nous avons tout d’abord mis l’accent sur la prière, expression d’échange de soi-même avec Dieu, si importante dans la vie d’une aspirante pour pouvoir discerner sa vocation. En même temps, vu le contexte de notre pays où beaucoup de familles, en proie au terrorisme, fuient leur localité pour sauver leur vie, et face à toute la misère que cela engendre, ces jeunes, en tant qu’aspirantes, ne devaient pas y être insensibles ! Nous avons ce devoir de prier pour notre pays et les familles en difficulté : c’est ce cri des Burkinabés que nous devons entendre et faire nôtre. Pour réfléchir à notre propre vocation, nous nous sommes appuyées sur l’appel de Dieu à Moïse : « L’Eternel vit que Moïse faisait un détour pour aller voir et il l’appela du milieu du buisson : Moïse, Moïse ! – Je suis là, répondit Moïse. Dieu lui dit : … Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob… J’ai vu la détresse de mon peuple en Egypte et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu’il souffre. … Va donc maintenant : je t’envoie vers le pharaon, pour que tu fasses sortir d’Egypte les Israélites, mon peuple. » Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Egypte ? – Sache que je serai avec toi, lui répondit Dieu. » (Exode : 3, 4-12) Dans la suite des échanges, a été abordé, en vue d’une vie plus épanouie, le savoir-vivre : comment prendre soin de soi-même, comment entretenir son cadre de vie, le matériel mis à notre disposition et les relations interpersonnelles en famille, dans le quartier, à l’école… Nous avons participé à des activités comme la culture du champ de la communauté pour prendre soin de la nature, la fabrication du savon liquide… Les sœurs de la communauté ont beaucoup aimé ce temps passé ensemble. A cela s’ajoute une sortie à l’aumônerie des lycées et collège de Koudougou où nous avons pris la parole pour inviter les jeunes à mieux nous connaitre et une autre sortie détente dans la cour du chef de Issuka pour connaitre l’histoire de la localité.
La présentation de l’histoire de la congrégation a permis à ces filles de découvrir le charisme, la spiritualité et la mission des Filles du Saint Esprit. Elles ont été touchées par la simplicité des sœurs qu’elles rencontrent dans les paroisses constatant qu’elles rejoignent la manière de vivre des premières sœurs. Puis elles ont souligné leurs doutes et leurs peurs face à ce qu’elles vivent dans les familles ; certaines ont évoqué le refus des parents à ce particulier désir d’avenir.
Que le Seigneur consolide le souhait que porte ces 17 jeunes, en leur accordant courage, confiance et persévérance. Nous avons terminé ce séjour en beauté par une prière d’action de grâce et une soirée culturelle.
Sœur Clémentine TAPSOBA. Publié le 28 juillet 2022